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Dans la catégorie des intermédiaires d'assurance, on retrouve le courtage en assurance, une profession qui attire de plus en plus de jeunes et dont la popularité ne cesse de grandir. Le courtier en assurance est un professionnel qui joue le rôle d'intermédiaire entre ses clients et les entreprises. Son quotidien est rythmé par de nombreuses missions et pour les atteindre, il doit maîtriser un arsenal de compétences et de qualités personnelles. Découvrez dans cet article le quotidien de ce professionnel : ses missions, ses défis, son salaire, son parcours et ses qualités.

Qu'est-ce que représente le métier de courtier en assurance ?

La profession de courtage en assurance est mentionnée dans l'article R511-2 du Code des assurances. Il s'agit d'une activité de médiation qui consiste à mettre en relation un vendeur d'assurance et des acheteurs potentiels, ceci dans le but de faciliter les transactions. Le courtier en assurances intervient donc en tant qu'intermédiaire entre les compagnies et leurs assurés

En tant qu'expert dans son domaine d'activité, il est chargé de conseiller et d'accompagner les assurés tout au long du processus d'assurance, mais son rôle ne s'arrête pas là. Il peut exercer de manière totalement indépendante ou au contraire au sein d'une compagnie, mais dans l'un ou dans l'autre cas, il doit être en possession d'une carte professionnelle et être enregistré au registre des commerces et des sociétés.

Les principales missions de ce professionnel sont les suivantes :

  • Délivrer des conseils sur les contrats
  • Effectuer les démarches préparatoires nécessaires à la signature des documents.
  • Rechercher, sélectionner, proposer et négocier les termes des accords
  • Veiller à la bonne exécution des conventions en cas de sinistre
  • Négocier les accords auprès des compagnies afin d'obtenir les meilleures garanties et conditions tarifaires pour les prospects.
  • Accompagner les particuliers et les entreprises tout au long du processus de souscription.
  • Analyser les besoins, comprendre les enjeux et orienter les assurés vers des accords mieux adaptés à leurs profils et à leurs besoins.
  • Prospecter et suivre l'évolution du portefeuille client
  • Traiter les réclamations et assurer le respect des garanties
  • Assurer une veille informationnelle sur les tendances de marché, les nouvelles réglementations et les nouvelles pratiques.

Qu'est-ce que représente le métier de courtier en assurance ?

Comment devenir courtier en assurance ?

En France, ce domaine d'activité est encadré par des lois strictes. Pour y accéder, il faut respecter un certain nombre de conditions et remplir plusieurs formalités, notamment en termes de formation et d'obtention des capacités et compétences professionnelles nécessaires pour exercer.

En termes de diplôme et de formation, le minimum pour exercer dans ce domaine d'activité est le Bac + 2, mais il est recommandé de pousser jusqu'au Bac + 5 dans une filière liée à la banque et aux assurances. Après l'obtention des diplômes, il faut valider sa capacité professionnelle à exercer. Conformément à l'article R512-9 du Code des assurances, cette capacité peut s'acquérir de la manière suivante :

  • En effectuant un stage professionnel d'une durée d'au moins 150 heures auprès d'une compagnie, d'un établissement de crédit ou d'un centre de formation.
  • En obtenant un diplôme, un certificat ou un titre visé par l'article A512-6 du Code des assurances (licence et master).
  • En occupant durant deux années consécutives un poste de cadre dans une profession associée à la production ou à la gestion des contrats au sein d'un assureur ou d'un intermédiaire en assurance.
  • Pour les non-cadres et les travailleurs non-salariés, il faut justifier d'une expérience de 4 ans dans une fonction relative à la production ou à la gestion des accords d'assurance au sein d'un assureur ou d'un intermédiaire en assurance.

Après la validation de cette capacité, la prochaine étape est de se soumettre à la condition d'honorabilité comme le rappelle l'article L512-4 du Code des assurances. Pour satisfaire cette condition, il faut tout simplement ne pas avoir fait l'objet d'une condamnation depuis au moins 10 ans pour un crime ou un délit lié au blanchiment, à la corruption, au trafic de stupéfiants, au proxénétisme, à la banqueroute, etc.

Après la condition d'honorabilité, le Code des assurances impose aux futurs professionnels en assurance de souscrire à un contrat d'assurance responsabilité civile (RC Pro) qui couvre les conséquences pécuniaires résultant de l'engagement de la responsabilité en cas d'erreur. Une souscription à une garantie financière est souvent demandée, mais principalement aux professionnels qui encaissent des fonds, même occasionnellement.

La dernière étape pour devenir courtier assurance est de s'inscrire à l'ORIAS (organisme pour le registre des intermédiaires en assurance). L'inscription à l'ORIAS permet d'obtenir l'immatriculation indispensable pour exercer. La demande d'inscription doit être accompagnée des justificatifs suivants :

  • Copie du casier judiciaire
  • Justificatif de responsabilité civile
  • Justificatif de Capacité de profession
  • Justificatif de garantie financière.

Quel statut juridique choisir pour exercer en tant que courtier indépendant ?

Une fois l'immatriculation obtenue, il vous reste encore à choisir un statut juridique pour enfin commencer à exercer en toute légalité et en toute légitimité. La loi française a prévu une multitude de formes juridiques pour les courtiers indépendants ce qui ne facilite pas vraiment le choix. En réalité, le choix de votre futur statut juridique dépendra principalement de votre désir de vous associer ou pas.

Le professionnel qui souhaite exercer son activité seul a le choix entre les différents statuts suivants :

  • La société individuelle : ce statut se caractérise par sa simplicité et la rapidité des formalités de création.
  • La société unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) : avec ce statut, le professionnel a la possibilité de protéger son patrimoine personnel en limitant sa responsabilité au montant de ses apports.
  • La société par action simplifiée unipersonnelle (SASU) : ce statut offre une grande souplesse dans son fonctionnement et permet au professionnel de protéger ses biens personnels.

Si le courtier souhaite s'associer avec des confrères pour monter une société à part entière, il a le choix entre le statut de SARL (société à responsabilité limitée) et le statut de SAS (société par actions simplifiée). Le premier choix offre un cadre juridique sécurisant pour l'ensemble des associés, tandis que le second choix offre une grande liberté aux associés et actionnaires, notamment dans la gestion de la société. Votre choix définitif doit tenir compte de vos besoins.

Quel statut juridique choisir pour exercer en tant que courtier indépendant ?

Quelles sont les obligations juridiques nécessaires pour devenir courtier en assurance ?

Pour exercer dans ce secteur d'activité et mener à bien sa société, il faut s'acquitter des obligations juridiques liées à cette profession. Ces formalités sont nombreuses, mais varient en fonction du statut juridique choisi :

Les formalités pour un entrepreneur individuel

Le statut de société individuelle est généralement le plus simple pour commencer en raison de la simplicité dans les formalités. En effet, dans ce cas de figure, l'entrepreneur a pour seule obligation de déclarer le début d'activité au guichet unique de l'INPI. Une fois la déclaration faite, il revient à l'INPI de transmettre les informations associées aux administrations concernées, ce qui débouchera à l'immatriculation de sa structure.

Les formalités pour les autres statuts juridiques

Si l'entrepreneur opte pour un autre statut juridique (SAS, SARL, EURL, SASU) pour exercer, il devra faire face à des formalités plus complexes. Voici de manière détaillée la démarche à suivre dans ces différents cas de figure :

  • La domiciliation de la société : domicilier sa société revient à lui attribuer une adresse juridique. Cette domiciliation peut se faire en passant par une société de domiciliation ou plus simplement à l'adresse du siège social de la société.
  • La rédaction des statuts : la rédaction des statuts est une étape essentielle qui permet de définir les règles de fonctionnement de l'entreprise ainsi que les apports des associés et les modalités de gestion.
  • Le dépôt du capital social : le capital social de la société est la garantie financière vis-à-vis des créanciers. Il doit être fait sur un compte bancaire spécialement dédié à l'entreprise.
  • Les formalités de publicité : suite à la création de la société, une publication d'avis de constitution doit être faite dans le journal d'annonces légales. Cette publication vise à informer le grand public de la création de la société et garantir sa transparence.
  • Le dépôt du dossier de création d'entreprise : c'est au guichet unique qu'il faut déposer le dossier de création d'entreprise. Cette étape permet d'obtenir une immatriculation, d'inscrire la structure au RCS (registre du commerce et des sociétés) et au RNE (registre national des entreprises).

En suivant progressivement ces différentes démarches, l'entrepreneur donne ainsi naissance à sa structure de manière tout à fait légale, garantissant ainsi son bon fonctionnement.

Quel salaire peut espérer un courtier en assurance ?

Cette profession offre un salaire attractif et c'est probablement cela qui incite de nombreuses personnes à s'y intéresser. De manière générale, le salaire de base de ce professionnel en France varie entre 25 000 et 35 000 euros brut par an ou entre 2 000 et 3 000 euros brut par mois. Ce salaire n'est pas fixe, il évolue au fil des années, au fil des expériences et du développement des compétences.

Au sommet de sa carrière, ce professionnel en assurance perçoit un salaire compris entre 40 000 et 70 000 euros par an. Cela peut être équivalent à 3 000 à 5 000 euros par mois. Sur le terrain, on constate que les courtiers indépendants perçoivent un salaire souvent plus élevé que celui des courtiers fixes. Cette hausse est principalement due à des commissions reversées à l'indépendant, en fonction du nombre de clients qu'il rapporte et du nombre de contrats qu'il signe. Les commissions sont versées en pourcentage tout au long de la durée du contrat.

Comment exercer en tant que courtier en assurance à l'international ?

Exercer dans ce secteur d'activité à l'étranger nécessite une bonne connaissance des conditions spécifiques et des réglementations propres à la profession dans le pays dans lequel vous souhaitez exercer. Voici quelques cas de figure pour illustrer les pratiques dans certains pays.

Comment exercer en tant que courtier en assurance en Belgique ?

En Belgique, ce domaine d'activité est régi et réglementé par la FSMA (Financial Services ans Markets Authority). Pour exercer dans ce secteur d'activité, il faut :

  • Suivre une formation agréée et passer les examens
  • Justifier d'une expérience suffisante dans le secteur
  • Détenir une assurance responsabilité civile
  • Respecter les règles de bonne conduite imposées aux intermédiaires financiers.
  • S'inscrire auprès de la FSMA

Comment exercer en tant que courtier en assurance en Suisse ?

En Suisse, ce domaine d'activité est régi et réglementé par la FINMA (Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers). Pour exercer dans ce secteur d'activité, il faut :

  • Justifier d'une expérience dans le secteur
  • Justifier des compétences en gestion des contrats et conseil.
  • Détenir une assurance responsabilité civile pour couvrir les éventuels cas de litige.
  • Obtenir une certification professionnelle en assurance valide en Suisse, par le certificat AFA (Association pour la Formation des Intermédiaires en Assurances).

Comment exercer en tant que courtier en assurance à l'international ?

Questions fréquentes sur le métier de courtier en assurance

La section FAQ traite des interrogations courantes des aspirants courtiers concernant l'accès à la profession, les qualifications nécessaires et les traits de caractère importants.

Comment devenir courtier sans diplôme ?

Il est tout à fait possible en France d'exercer en tant que courtier sans détenir de diplôme. Pour cela, il faut justifier d'une expérience professionnelle de deux à quatre ans dans le secteur, en plus de suivre une formation en capacité professionnelle, de s'enregistrer à l'ORIAS, de souscrire à une assurance responsabilité civile et de respecter les règles de conformité.

Quelles études sont les plus pertinentes ?

Pour exercer cette profession, il est recommandé de faire des études en vue d'obtenir un BTS, une licence ou un master dans une filière liée à la banque et aux assurances. Une formation en capacité professionnelle sera nécessaire pour compléter le cursus universitaire.

Quelles sont les qualités essentielles pour ce métier ?

Les qualités essentielles pour exercer comme courtier d'assurance sont les suivantes :

  • L'esprit d'analyse
  • Les capacités d'écoute et d'empathie
  • Un grand sens de l'organisation et du relationnel
  • Un esprit curieux et créatif
  • Des compétences en négociation et en communication

Un accompagnement pour réussir dans le métier de courtier

Réussir en tant que courtier en assurance nécessite souvent un accompagnement spécial, notamment dans la formation continue et le soutien. En début de carrière, n'hésitez pas à vous tourner vers des réseaux de professionnels qui vous aideront volontairement à poser les bases de votre carrière.